Jeantes(-la-Peinte), Thiérache 3
Cette église fortifiée présente la particularité d'avoir 2 tours carrées flanquant un donjon rectangulaire mais c'est l'intérieur qui la distingue nettement de ses petites soeurs.
Sachez (ha ha ha) qu'en 1962, le curé de la paroisse, Pierre de Suasso de Lima de Prado, demanda à un peintre de ses amis, Charles Eyck, de décorer un mur de son église. Les "quelques mètres carrés" prévus sont finalement devenus 400 (m2) et l'église toute entière fut embellie de peintures et de fresques.
Bien sûr, vous voulez savoir quelles techniques furent employées ? Celle appelée "a fresco" : "les couleurs sont déposées sur un mortier frais de sable blanc, de chaux et de plâtre de Paris" et les scènes en noir et blanc résultent d'une technique dite du "graffito" (le grattage des figures sur le mur préalablement badigeonné d'une couleur sombre" .
Et c'était qui ce Charles Eyck me demanderez-vous ? Hé bien, voilà :
""Charles Eyck est né le 24 mars 1897 à Meerssen (Pays-Bas). Tout à la fois peintre, céramiste, sculpteur, il s'inscrit à l'Académie Royale des Beaux-Arts d'Amsterdam.
Présenté au Prix de Rome en 1922, il reçoit le Grand Prix de peinture pour son Enfant prodigue. Il épouse en 1924 une peintre suédoise, Karin Meyer. Charles Eyck est cependant remarqué par Jules Pascin, responsable d'un magazine sur l'art. Dans son atelier, il répond aux commandes et travaille selon son inspiration... ou son humeur : choisi pour immortaliser le couronnement de la reine Juliana en 1949, il se singularise en ôtant tous les "sujets" de sa toile ! En 1955, il est nommé professeur à l'Académie Jan Van Eyck de Maastricht et publie de nombreux ouvrages. Ses talents de sculpteur se révèlent dans la Libération de Maastricht, bronze érigé sur piédestal.
Charles Eyck s'éteint le 2 août 1983, dans sa maison de Ravenbos.""
Les vitraux également conçus par Charles Eyck évoquent la vie de Monique Carlin (1785-1844), native de Jeantes, et fondatrice de la congrégation des soeurs de Sainte-Thérèse.
J'ai bien failli en oublier de photographier cet arbre sur la place communale carrée :
Encore quelques églises sur le chemin du retour à notre hôtel :
Nampcelles-la-Cour
Hary,
Burelles
Prisces
Gronard
Nous avons également croisé 2 pigeonniers-porches, caractéristiques du XIXème siècle,
le premier à Bancigny et le second à Dagny-Lambercy.
Convaincu(e)s que la Thiérache mérite votre visite, n'est-ce-pas ?